Le
texte original est un chapitre du livre arabe ‘Al Fikr al Islami’ (La
Pensée Islamique), écrit par le Sheikh Mohammed Mohammed Ismael Abdouh,
qui fut Maître de conférence à l’Université Égyptienne (maintenant
appelée Université du Caire).
Allah
soubhanahou wa ta’alaa a légiféré les punitions en Islam en tant que
moyens de dissuasion et de consolation. Ce sont des moyens de dissuasion
afin qu’elles dissuadent les gens de commettre des crimes. Ce sont
également des moyens de consolation car elles annulent pour le musulman
le châtiment d’Allah soubhanahou wa ta’alaa le Jour du Jugement.
Le
fait que les punitions en Islam sont des moyens de dissuasion est
établi par le texte du Qu’ran. Allah soubhanahou wa ta’alaa dit:
“Et il y a la vie pour vous dans le qisaas (talion), ô vous doués d’intelligence” (Traduction du Sens du Qu’ran, Al Baqara 179)
Le
fait qu’Allah soubhanahou wa ta’alaa a fait de la vie dans les
représailles signifie qu’exécuter les représailles/rétorsion est ce qui
préserve la vie. Ceci n’est pas en préservant la vie de celui qui est
puni, car le talion signifie sa mort et non sa vie, mais il s’agit
plutôt de la vie de celui qui a assisté à l’exécution du talion. C’est
généralement le cas pour l’individu sensé, lorsqu’il sait qu’il sera
exécuté s’il tue un autre, ainsi il ne participerait pas à un meurtre.
Ceci est le cas de tous les moyens de dissuasion.
Ces
châtiments sont seulement infligés aux criminels. Être un moyen de
dissuasion veut dire que les gens sont dissuadés du crime, c’est à dire
s’abstenir de commettre le crime.
Le
crime est l’action laide. L’action laide est celle que la Shar’ (loi
islamique) a dénigré. Donc, une action n’est pas considérée comme un
crime sauf si la Shar’ a déclaré que c’est une œuvre laide, et alors
elle est considérée comme un crime.
Le
méfait ne fait pas parti de la nature innée de l’homme et il n’est pas
non plus acquis. Ce n’est pas aussi une maladie dont l’homme est
affligé. C’est plutôt une violation du système qui organise les actions
de l’être humain.
Ceci
est parce qu'Allah soubhanahou wa ta’alaa a crée l’être humain et a
crée en lui des instincts et des besoins organiques. Ces instincts et
ces besoins organiques sont l’énergie vitale dans l’homme qui le pousse à
les satisfaire. En conséquence, il accomplit les actions qu’il fait
dans l’intérêt de cette satisfaction.
Laisser
cette satisfaction sans système conduit à l’anarchie et au désordre, et
ça conduit à la satisfaction incorrecte et anormale.
Allah
soubhanahou wa ta’alaa a organisé la satisfaction de ces instincts et
besoins organiques lorsqu’Il soubhanahou wa ta’alaa a organisé les
actions de l’homme en ahkam shar’iyya (lois islamiques). Ainsi la Shar’
Islamique explique le traitement des actions de l’homme dans la forme de
règles qui sont venues avec le Kitab (le Qu’ran) et la Sounna. La Shar’
a fait dans ces règles la réalité du houkm (la loi islamique) pour tout
incident que rencontre l’homme. Elle a légiféré le halal et le haram.
Ainsi elle a amené cela du quelle le houkm de chaque action de l’homme
peut être déduit. Elle a aussi expliqué les choses qu’elle a interdit à
l’homme. Donc, la Shar’ a amené des ordres et des interdictions, et a
commandé l’homme de faire ce qu’elle lui a ordonné, et de s’abstenir de
ce qu’elle lui a interdit. Si l’homme transgressait cela, il aurait
alors commis un acte laid, c’est à dire il aurait commis un crime, que
ce soit la négligence de faire ce qu’il a été commandé de faire ou
d'entreprendre ce dont il a été interdit de faire. Dans les deux cas, il
est considéré comme ayant avoir commis un crime. Donc, il est
nécessaire d’avoir des punitions pour ces crimes afin que les gens se
conforment à ce qu’Allah soubhanahou wa ta’alaa leur a ordonné et de
s’abstenir de ce qu’Allah soubhanahou wa ta’alaa leur a interdit. Sinon,
il n’y aurait aucun sens à ces ordres et interdictions s’il n’y avait
pas de peines pour leurs transgressions. En effet, il n’y a pas de
valeur à une requête qui se doit d’être exécutée s’il n’y avait pas eu
avant de punition pour celle ou celui qui n’a pas accomplis cette
requête, que ce soit une requête de faire une action ou de s’abstenir
d’une action.
La
Shar’ Islamique a expliqué que, pour ces crimes, il y a des châtiments
dans la Akhira (l’après-vie) et des punitions dans la vie mondaine. En
ce qui concerne les punitions de la Akhira, c’est Allah soubhanahou wa
ta’alaa qui punit le Jour du Jugement. Allah soubhanahou wa ta’alaa dit:
“On reconnaîtra les criminels à leurs traits. Ils seront donc saisis par les toupets et les pieds.” (TSQ, Ar-Rahman 41)
“Et ceux qui ont mécru auront le feu de l’Enfer.” (TSQ, Fatir 36)
“Voilà
(pour les vertueux)! Alors que les rebelles auront certes la pire
retraite, L’Enfer où ils brûleront. Et quel affreux lit!” (TSQ, Sad 55-56)
“Nous avons préparé pour les infidèles des chaînes, des carcans et une fournaise ardente.” (TSQ, Al-Insan 4)
Allah
soubhanahou wa ta’alaa explique ces punitions de façon explicite dans
le Qu’ran. Donc, sans aucun doute, elles auront lieu parce qu’elles sont
mentionnées dans des versets qui sont formels/définitifs dans leurs
preuves (traducteur: c’est à dire en termes de fiabilité de daleel) et
dans leurs sens (traducteur: c’est à dire que ces versets en question ne
sont pas équivoques, elles ont qu’un sens possible).
Allah soubhanahou wa ta’alaa dit:
“quand,
des carcans à leurs cous et avec des chaînes ils seront traînés dans
l’eau bouillante; et qu’ensuite ils brûleront dans le Feu.” (TSQ, Gafir 71-72)
“Il
n’a pour lui ici, aujourd’hui, point d’ami chaleureux [pour le
protéger], ni d’autre nourriture que du pus, que seuls les fautifs
mangeront.” (TSQ, Al-Haqqa 35-37)
“sur leurs têtes on versera de l’eau bouillante” (TSQ, Al-Hajj 19)
“Les
criminels sont certes, dans l’égarement et la folie. Le jour où on les
traînera dans le Feu sur leurs visages, (on leur dira): «Goûtez au
contact de Saqar [la chaleur brûlante de l’Enfer]».” (TSQ, AL-Qamar 47-48)
“ils seront au milieu d’un souffle brûlant et d’une eau bouillante, à l’ombre d’une fumée noire” (TSQ, Al-Waqi’a: 42-43)
“vous
mangerez certainement d’un arbre de Zaqqûm. vous vous en remplirez le
ventre, puis vous boirez par-dessus cela de l’eau bouillante, vous en
boirez comme boivent les chameaux assoiffés.” (TSQ, Al-Waqia 52-55)
“alors, il sera installé dans une eau bouillante, et il brûlera dans la Fournaise.” (TSQ, Al-Waqi’a 93-94)
“Mais rien [ne le sauvera]. [L’Enfer] est un brasier arrachant brutalement la peau du crâne.” (TSQ, Al-Maarij 15-16)
“«Saisissez-le!
Puis, mettez-lui un carcan; ensuite, brûlez-le dans la Fournaise; puis,
liez-le avec une chaîne de soixante-dix coudées” (TSQ, Al-Haaqqa 30-32)
“nous
les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront
été consumées, Nous leur donnerons d’autres peaux en échange afin qu’ils
goûtent au châtiment.” (TSQ, An-Nisaa 56)
Ainsi,
il y a de nombreux versets qui expliquent le châtiment d’Allah
soubhanahou wa ta’alaa de manière formelle/définitive et dans un style
miraculeux. Lorsque l’homme en prend connaissance, la frayeur le saisit
et la terreur l’envahit. Il rabaissera tout mal/supplice de la dounya
(vie d’ici bas), ainsi que tout épreuve physique, s’il concevait le
châtiment et la frayeur de du châtiment dans la Akhira (après-vie). Par
conséquent, il n’oserait pas transgresser les ordres et interdictions
d’Allah soubhanahou wa ta’alaa à moins qu’il ait oublié ce châtiment et
sa frayeur.
Ceci
concerne la punition dans la Akhira (après-vie). En ce qui concerne la
punition dans la dounya (vie d’ici bas),, Allah soubhanahou wa ta’alaa
l’a expliqué dans le Qu’ran et les hadiths dans une forme générale ainsi
que détaillée. Il soubhanahou wa ta’alaa a chargé l’État de l’exécuter.
La
punition de l’Islam qu’Il soubhanahou wa ta’alaa a stipulé d’être
imposé sur le coupable dans la dounya; l’Imam (traducteur: c’est à dire
le chef d’état du Khilafah, le Khalifa) ou son adjoint l’entreprend.
C’est à dire que l’état Islamique l’entreprend à travers exécution du houdoud d’Allah soubhanahou wa ta’alaa (punitions déterminées) ou ce qui est moins que les houdoud en termes des ta’zir (punitions discrétionnaires) et kaffarats
(expiations). Cette punition de la dounya (vie d’ici bas), pour un
péché spécifique, exécutée par l’État, supprime pour la personne la
punition de l’après-vie. Ainsi, les punitions sont des moyens de
dissuasion et d’annulation. Elles dissuadent les gens de commettre des
méfaits et de commettre des crimes et des péchés. Elles annulent aussi
le châtiment de l’Akhirah (après-vie), donc la punition de l’Akhira est
supprimé pour le musulman en question.
L’évidence pour cela est ce que al-Boukhari a rapporté de ‘Oubadah ibn as-Samit ra qui a dit:
Apôtre
d'Allah (salalahou alaihi wa salaam) dit alors qu'un groupe de ses
compagnons étaient autour de lui, «jurez allégeance à moi: Ne rien
associer à l’adoration d’Allah, ne pas voler, ne pas commettre des
relations sexuelles illégales, ne pas tuer vos enfants, de à ne pas
accuser un innocent (pour répandre ces........ une accusation parmi les
personnes), ne pas être désobéissants pour faire bonne action. " Le
Prophète (salalahou alaihi wa salaam) a ajouté: «Quiconque parmi vous
remplit sa promesse sera récompensé par Allah Et quiconque se livre à
l'un d'eux et obtient le châtiment dans ce monde, que la peine sera une
expiation pour cela. Et si on se livre à aucun d'entre eux, et Allah
dissimule son péché, c'est à lui de pardonner ou de punir (en
l'au-delà). " «ibn Ubada as-Samit a ajouté:« Nous avons donc prêté
serment d'allégeance pour ces derniers. "
C’est
clair que la punition de la dounya par l’Imam ou son représentant pour
un méfait spécifique supprimerait la punition de la Akhira. C’est pour
cela que de nombreux musulmans venaient à Rasoul Allah salalahou alaihi
wa salaam où ils reconnaissaient leur culpabilités dans ce qu’ils
avaient commis afin d’être infligés le houdoud
de la dounya de telle manière que le châtiment d’Allah soubhanahou wa
ta’alaa le Jour du Jugement leur soit supprimé. Ils acceptaient les
peines du houdoud et la rétorsion dans la dounya car ce serait plus facile que le châtiment de la Akhira.
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